L’ergonomie au travail est une préoccupation importante pour Stéphanie Scarfone et Frédéric Daesslé. Pourquoi ? Comment ? Éléments de réponse avec le médecin de prévention et l’infirmier du Service de santé au travail (SST).
Qui ?
A l’Université de Strasbourg, les premiers concernés par un aménagement du poste de travail sont les agents en situation de handicap, Bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE). « Nous sommes régulièrement amenés à les rencontrer et à (ré) évaluer leurs besoins dans le cadre de leur environnement de travail », expliquent Stéphanie Scarfone et Frédéric Daesslé.
Les agents souffrant d’affections type Troubles musculo-squelettiques (TMS) peuvent aussi bénéficier d’un aménagement de poste.
« Il est plus difficile d’agir en prévention primaire, en amont de la survenue des problèmes », déplorent le médecin et l’infirmer. En cause : le coût des aménagements, supportés par les composantes et services de rattachement des agents, et pris en charge pour partie par le Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP), dans le cas des personnels BOE. « La mise en place d’un marché de matériel ergonomique pourrait permettre de réaliser des achats moins coûteux », précise Stéphanie Scarfone.
Combien ?
Une majorité d’agents à l’université travaillant sur ordinateur, « 80 % des aménagements se font sur des postes de travail sur écran », explique Frédéric Daesslé. « Nous réalisons aussi des aménagements plus spécifiques pour des personnels travaillant en laboratoire, comme des pipettes ergonomiques ou des supports de bras », précise Stéphanie Scarfone. A titre d’exemple, le SST comptabilise une cinquantaine de dossiers d’aménagement de poste en 2018, entre les campus Esplanade, Illkirch et Cronenbourg.